J’ai commencé le yoga jeune ado, lorsque j’accompagnais ma mère à son cours de yoga du mardi soir dans ma petite ville en Picardie, chez une prof qui déjà avait un certain âge à l’époque (Yoga Intégral avec Janine Caro). Je me souviens que je trouvais ça ni fou-fou ni ennuyant, mais que systématiquement, tous les mardis soir, je préférais y aller plutôt que rester seule à la maison. Faisais ce que je pouvais, j’aimais regarder les gens debout sur la tête et d’autres dans des équilibres douteux. Je trouvais une curiosité pour les pratiques de contrôle de souffle et de méditation mais ce n’était pas quelque chose dont je parlais avec mes copines le lendemain à l’école.

Je me suis remise au yoga bien plus tard, après un choc personnel, comme il arrive souvent à ceux et celles qui cherchent à retrouver l’équilibre après un traumatisme, un évènement douloureux, une période de stress. C’était mon cas, lié à ma première grossesse qui a dû être arrêtée au dernier trimestre à cause d’une rare infection aigüe qui s’était emparée de moi. En suivi un long deuil, et puis il y a eu le déménagement à New York. Là-bas je me suis investie dans différentes pratiques de yoga et de méditation, Ces temps de recentrement m’ont permis de franchir les épreuves d’autres fausses couches mais j’ai trouvé dans ces pratiques un moyen de continuer à avancer et à rester sereine.